top of page

L’alternance des fruitiers

Dernièrement, je vous ai présenté « Belle de Boskoop ». Je vous ai exposé ce pommier comme

un incontournable du verger, et la pomme qu'il produit, comme la baronne des pommes à cuisiner. Son palmarès de vertus était quasiment immaculé de défauts, mis à part un  que j’ai promis de mettre en lumière.


Ce vice est commun parmi les pommiers, il s'appelle l'alternance. N'accablons pas trop cette essence, car la majorité de nos fruitiers sont concernés.


L'alternance vient d’une bonne intention de l'arbre. En général, les pommiers alternants sont des perfectionnistes généreux. Ils veulent nous offrir des fruits en grande quantité et de haute qualité. Ils vont travailler très, très dur pour atteindre ces exigences élevées, de facto, ils vont s'épuiser au point de craquer.


Dans notre langage moderne, on appelle ça un burn-out. Il est donc naturel que notre arbre éreinté prenne une année sabbatique. Sans notre intervention, cet arbre va enchaîner toute sa vie ce cycle chaotique, car telle est sa nature. 


Mais alors, que faire pour sortir notre arbre de  cette vie infernale ? La solution la plus efficace s'appelle l'éclaircissage. Nous allons enlever des fruits sur l'arbre. Notre ami, soulagé de ses objectifs trop élevés, va pouvoir travailler de manière raisonnable. De facto, il va pouvoir être en forme et d'attaque l'année suivante.


Notre ami qui n'est plus surmené va vous remercier en produisant de beaux, gros et délicieux fruits. Par l'éclaircissage, vous canalisez sa superbe vitalité et permettez qu'il exprime le meilleur de lui-même sans s'épuiser.



 


Prochainement, je vous expliquerai comment pratiquer l'éclaircissage. Je vous guiderai aussi dans la taille fruitière, car elle a un effet pour réguler cette problématique, mais dans une moindre mesure. 



Dans une prochaine chronique, je vous présenterai un pommier qui a le mérite d'être naturellement plus constant dans son travail. Cette variété s'appelle Opal.

Comments


bottom of page